partage de l’écoute

Archipel, le festival de musique contemporaine de Genève, aura lieu en direct et en streaming du 16 au 25 avril, tandis que « Archipel sous surveillance », la web TV du festival, amène le festival directement dans les foyers du public 

Benoît Renaudin, 1000 flûtes, installation sonore, maison communale de plainpalais ©zVg Festival Archipel

 

Gabrielle Weber

L’année 2020 a été une année spéciale sous différents angles pour le légendaire festival genevois. Après de nombreuses années sous la direction du musicologue Marc Texier, un nouveau tandem de directeurs a pris le relais. Marie Jeanson avec son background dans la musique expérimentale et improvisée – et Denis Schuler – compositeur et directeur artistique de l’Ensemble Vide de Genève – veulent donner un nouveau souffle au festival.   

Le nouveau duo de directeurs artistiques m’a expliqué sa vision du festival idéal au printemps dernier, peu avant le lancement prévu. Cette vision devait être illustrée par une carte blanche d’une journée.     

Le festival a été l’un des premières victimes du premier lockdown et cette année, il va se dérouler online.   

Marie Jeanson et Denis Schuler avant leur Carte blanche, planifié pour Archipel 2020. Video Genève Mars 2020 ©neo.mx3

La vision de Jeanson et Schuler se présentait sous forme d’un plan en cinq points : qu’en est-il de leurs attentes et qu’est-ce qui a été mis en œuvre, malgré la pandémie et le streaming? J’ai ressorti notre conversation en en me penchant sur ces questions. 


Le plan en cinq points de 2020 – le festival de 2021 : une comparaison 
 

La musique c’est fait pour être vécue ensemble

2020 : tout est unité – la musique et la vie vont main dans la main. La Carte Blanche aurait dû durer une journée entière et se dérouler en un seul lieu – la maison communale de Plainpalais – et l’hospitalité avec des repas partagés et des possibilités d’échange devrait être au centre, car, comme dit Schuler: « La musique c’est fait pour être vécue ensemble »,.     

2021 : L’unité de la vie et de la musique est concrétisée par « Archipel sous surveillance ». La web TV expérimentale du festival sera présente sur scène et dans les coulisses en faisant entrer le festival dans les maisons du public, tous les jours de 12h à 00h. Le public pourra ainsi – s’il le souhaite – vivre avec le festival.  

  

Archipel sous surveillance ©zVg Festival Archipel

 

cohérence poétique   

2020 : À l’avenir, le festival souhaite se concentrer moins sur les musiciens et plus sur le public. « Nous voulons créer un cadre où les gens sont touchés par une cohérence poétique. Nous racontons des histoires et voulons donner aux gens l’envie de revenir », explique M. Jeanson   

2021 : Quatre installations sonores occupent quatre salles de la Maison communale de Plainpalais. Ils seront accessibles online pendant toute la durée du festival. Le siège historique et caractéristique du festival renaît online, tout en créant un espace poétique continu entre fiction et réalité… 

 

 

Benoît Renaudin, 1000 flûtes, installation sonore, maison communale de plainpalais ©zVg Festival Archipel


faire
exister la création  

2020 : Archipel ne souhaite pas (plus) trop s’impliquer dans la compétition du festival pour les nombreuses et meilleures premières mondiales. «  Pour un grand nombre de personnes, être le premier ou la première à faire ou à montrer quelque chose est crucial« , dit Schuler. Mais le duo de directeurs artistiques veut avant tout « maintenir la création en vie ». «  Nous sommes intéressés par le fait de mélanger la composition avec ce qui se passe à chaque instant « , explique-t-il.   

2021 : La composition et l’improvisation se rencontrent lors de nombreux concerts. Par exemple, ceux de l’improvisatrice Shuyue Zhao et l’ensemble bâlois neuverBand. Dans ses performances, Zhao remet en question le rôle de l’interprète en travaillant avec des éléments d’électronique, le bruit et l’improvisation. Des œuvres de Sofia Gubaidulina ou Junghae Lee, entre autres, interprétées par l’ensemble neuverBand, forment un nouveau corpus avec les improvisations de Zhao.  

 


Shuyue Zhao: noise fragments, 2019


« partage de l’écoute » 
 

2020 : La transdisciplinarité n’est pas non plus au centre du futur festival, il s’agit plutôt d’une « écoute pure ». « Nous voulons créer un cadre spécial, dédié à l’écoute concentrée », explique M. Jeanson. La concentration, dit-elle, crée une présence particulière qui se rapproche paradoxalement du silence. « Dans le cadre de Carte Blanche, par exemple, il y a des ‘Salons d’écoute’, des salles de pure écoute, avec un système de diffusion sonore (Acousmonium) et un ingénieur du son. Tous ceux qui le souhaitent peuvent apporter leurs CDs pour les écouter et en discuter ensemble ».  

2021 : les salons d’écoute se dérouleront d’une manière légèrement différente car le public ne pourra pas apporter ses propres CD. Chaque midi par contre, auront lieu des « partages d’écoute » où un compositeur ou compositrice partageront leurs propres trésors, par exemple, le compositeur Jürg Frey ou la compositrice-chanteuse Cassandra Miller 

 

Rencontres à l’improviste  

2020 : des musicien(ne)s qui ne se connaissaient pas auparavant seront réunis par les organisateurs. « Nous provoquons des rencontres et créons le cadre : les musicien(ne)s peuvent jouer ce qu’ils veulent et où ils veulent dans un temps donné. Ils décident au pied levé, ce qui surprend le public », explique M. Schuler.   

2021 : Insub.distances#1-8 relie les artistes à distance. Cyril Bondy, directeur de l’Insub Meta Orchestra de Genève, et d’Incise, lauréat d’un Prix suisse de musique 2019, a lancé le projet d’Archipel’21, dans lequel quatre compositeurs genevois et quatre compositeurs internationaux ont chacun composé une pièce pour un duo pendant le premier lockdown genevois, de septembre à décembre 2020. Toutes les compositions ont pour sujet la proximité et la distance et elles ont été répétées à distance, enregistrées et mises en ligne. Elles sont maintenant disponibles online  


Insub Meta-Orchestra / Cyril Bondi & d’incise: 27times, 2016

Il est étonnant de constater à quel point la vision du festival à petite échelle de Marie Jeanson et Denis Schuler se reflète aujourd’hui à grande échelle, malgré les limites et restrictions qu’imposent la pandémie et le streaming.  
Gabrielle Weber

 

Festival Archipel Teaser 2021

Le festival Archipel à Genève aura lieu du vendredi 16 au dimanche 25 avril.  Pendant dix jours, des interprètes et des ensembles internationaux tels que l’Ensemble Ictus, le Collegium Novum Zürich, l’ensemble Contrechamps et Eva Reiter interpréteront des œuvres de Clara Iannotta, Alvin Lucier, Jürg Frey, Helmuth Lachenmann, Eliane Radigue, Cassandra Miller, Morton Feldman, John Cage et Kanako Abe, entre autres. Tous les concerts sont accessibles gratuitement en streaming.  

Archipel sous surveillance diffuse quotidiennement de 12h à 24h en continu depuis tous les lieux, coulisses et scènes du festival, avec la participation de l‘équipe de tournage genevoise Dav tv et la télévision alternative neokinok.tv  

émissions:
RTS:
Le festival Archipel met à l’honneur les musiques experimentales
SRF 2 Kultur:

neoblog, 12.3.2020Ma rencontre avec le future – ANNULÉ, Gabrielle Weber en entretien avec le duo de directeurs artistiques Jeanson/Schuler.

neo-profiles: Festival Archipel, Shuyue Zhao, Jürg Frey, Insub Metha Orchestra, Ensemble Batida, Ensemble Contrechamps, Patricia Bosshard, d’Incise

Et après 2_2

(ré)inventer l’après ⎜2/2 

Laurent Estoppey, compositeur, saxophoniste, artiste sonore et directeur artistique de l’Ensemble Babel Lausanne, peut être considéré un pont musical entre l’Europe et les Etats-Unis depuis de nombreuses années.

En tant qu’expert des deux continents, je l’ai invité à s’interroger et s’exprimer par rapport aux conséquences de la pandémie du corona virus sur la création musicale des deux côtés de l’Atlantique.

Estoppey a mené une enquête à grande échelle des deux côtés de l’océan Atlantique.

Je vous invite à découvrir ses propos… – joint la deuxième partie:

Portrait Laurent Estoppey©Wayne Reich

 

Laurent Estoppey
Les plus grands manques de tou.te.s les musicien.ne.s durant le confinement sont facilement identifiables et partagés: jouer avec d’autres, jouer en face d’un public, serrer ses proches et ami.e.s dans les bras.

Cette situation permet cependant à certain.ne.s de développer des pensées et des projets de long termes, d’explorer de nouvelles pistes, à un autre rythme. Les approches du numérique et de ses possibilités sont également très différentes d’une personne à l’autre.

« La distanciation ouvre par exemple des pistes de réflexion intéressantes pour les questions liées à la performance dans un cadre contraignant, les limites du corps et la manière dont le son sen échappe, habite lespace, prolonge un geste, en rencontre dautres. Cest ce genre de direction qui capte mon attention pour le moment. » 


Laurent Estoppey, Caroline County

De nouvelles formes de projets voient le jour, dont il est encore bien difficile de savoir si elles s(er)ont vraiment satisfaisantes, mais répondent à une envie, un besoin de faire, de poursuivre une quête. (voir liens ci-dessous)

De nombreux « disques » vont voir le jour ces prochains temps…mais pour quel public? Et pour quel prix?

Car si les musicien.ne.s sont clairement en manque de public, est-ce que le contraire est également vrai? La gratuité a-t-elle creusé son chemin dans l’esprit du public (numérique)?

L’édifiant exemple de ce concert de rock à Genève au mois de mai visionné en direct ou en différé par 13’000 personnes sur lesquelles (tout le monde était invité à payer un prix proposé ou libre) …13 personnes ont payé quelque chose, est évidemment inquiétant.

La « relance » engagée par certaine villes – certes en payant les artistes – en offrant des spectacles gratuits laisse également perplexe. On habitue le public à un accès facile et gratuit à la culture, empêchant celle-ci d’être réellement professionnalisée.

« Je crains quau fur et à mesure de la relance, cette parenthèse nait servi, malgré les promesses de soutien aux métiers essentiels, les promesses de ré-envisager les priorités, qu’à forger les prochains discours de crise et daustérité.

Jespère toutefois que le fait davoir expérimenter un rare moment de « déviation » dans notre rythme de production, y compris dans lindustrie culturelle, restera dans la mémoire de quelques personnes qui envisageront tout ça différemment. » 


Dragos Tara, Horde

La passion des musicien.ne.s des deux côtés de l’Atlantique est intacte, mais aurons-nous l’énergie de rendre nos activités viables et reconnues comme réelles professions?

Beaucoup de question artistiques restent ouvertes:
Doit-on réinventer la situation de concert en fonction des normes sanitaires qui pourraient perdurer?

Les modes de créations et diffusions esquissés ces derniers mois deviendront-ils une nouvelles normes et si oui, ne seront-ils qu’un pis-aller?

Est-ce que la crise renforcera nos revendications et nos besoins artistiques ou nous poussera-t-elle vers un quasi-renoncement économique de la pratique musicale telles que vécu aux USA?

On se rend compte également que les associations de musicien.ne.s telles que SONART et la FGMC (Fédération genevoise des musiques de création) ont elles-aussi un rôle très important à jouer dans la réflexion et la gestion de « l’après ».


Viva Sanchez, Brice Catherin, Numéro 2

En conclusion, deux réflexions de musiciens américains:

« Je pense que la scène musicale était très excitante mais totalement moribonde. Ce qui me manque le plus est peut-être ce qui n’a jamais existé »

« La pandémie m’a sauvé d’un burn-out. J’apprécie cette période et essaie d’en tirer le maximum, par la méditation, la réflection et le jardinage. La crise sanitaire et le (potentiel) réveil politique sont extrêmement inspirants et stimulants pour la composition de musiques et de chansons. »

A nous de réagir et de rêver!
Laurent Estoppey (2/2)

Liens à des projets spécifiques réalisés durant le confinement:
Atomwrec Bob Parking Garage Bidness
Brice Catherin / Noisebringers
Jacques Demierre Decálogo Sonoro – 3° entrega
Nicolas Lira 72 seconds solos
Dragos Tara Lisières (avec entre autres Patricia Bosshard, Laurent Estoppey…)
Andrew Weathers Llano Estacado Monad Band
Association Insubordinations / Cyril Bondy, Jacques Demierre, Anouck Genthon…
ensemBle baBel Walking Venezia
Hyper-Duo (Julien Mégroz et Gilles Grimaître)
Article suggéré par Julien Mégroz

Les textes en italiques sont des citations de musicien.ne.s ayant participé au sondage:
Antonio Albanese, Aaron Bachelder, Cyril Bondi, Patricia Bosshard, Laurent Bruttin, Brice Catherin, Vattel Cherry, Jacques Demierre, Susan Fancher, Edmée Fleury, Antoine Francoise, Shawn Galvin, Anouck Genthon, James Gilmore, Gary Heidt, Jonas Kocher, Antoine Läng, Nicolas Lira, Julien Mégroz, David Meier, David Menestres, Luc Müller ,Raphaël Ortis, Robert Pence, Will Redman, Noëlle Reymond, Viva Sanchez, Dragos Tara, Vinz Vonlanthen, Andrew Weathers.

Un immense merci à tou.te.s!

Neo-Profiles: Laurent Estoppey, Association Amalthea, Julien Mégroz, Jonas KocherDragos Tara, Ensemble Babel, Jacques Demierre

Et après??? 1_2

Laurent Estoppey, compositeur, saxophoniste, artiste sonore et directeur artistique de l’Ensemble BaBel Lausanne, peut être considéré un pont musical entre l’Europe et les Etats-Unis depuis de nombreuses années. Il a initié de nombreux projets de collaboration intercontinentaux entre musique expérimentale, transdisciplinaire, improvisée et art sonore.

En tant qu’expert des deux continents, je l’ai invité à s’interroger et s’exprimer par rapport aux conséquences de la pandémie du corona virus sur la création musicale des deux côtés de l’Atlantique.

Estoppey a mené une enquête à grande échelle des deux côtés de l’océan Atlantique – la conclusion : la pandémie a révélé la fragilité du système et encouragé une remise en question fondamentale du secteur de la musique en tant que tel, mais elle a également inspiré de nouvelles méthodes de création et de collaboration.

Je vous invite à découvrir ses propos… – un texte en deux parties:

Portrait Laurent Estoppey©Wayne Reich

voir les choses en face ⎜1/2 

Laurent Estoppey
Bon, on va pas se le cacher, on s’est toutes et tous pris un sacré coup de massue. Et même pas forcément « que » financier, quelque chose qui nous touche au plus profond, une crise existentielle qui nous oblige à rêver à d’autres possibles.

Est-ce que la pandémie et ses conséquences sont vécues de la même manière des deux côtés de l’Atlantique?

Pour tenter de répondre à cette question – et comme il y a presque autant de situations que de musicien.ne.s – j’ai envoyé au début du mois de juin un petit questionnaire à une quarantaine de musicien.ne.s ayant tou.te.s des activités plutôt indépendantes dans les domaines des musique contemporaines, improvisées et expérimentales.


Ensemble BaBel, Christian Marclay: Screenplay part.2

La générosité et la franchise des réponses m’ont particulièrement touché, reflet du besoin de s’exprimer en cette période de manques et frustrations. Là où je m’attendais à des réponses brèves, beaucoup ont développé de nombreux points de réflexions.

A ma grande surprise, à la seule différence que les musicien.ne.s aux Etats-Unis n’ont pas ou presque pas de possibilités de dédommagement (en sachant que les cachets – quand il y en a – sont bien plus bas que les suisses ou européens en général et les possibilités de subventions privées ou publiques entre cinq et dix fois inférieures), les réactions artistiques sont absolument les mêmes pour la plupart d’entre-elles.eux.


Ensemble Batida, Haiku

« On se rend compte que pour tout le monde, même si l’argent est important, ce n’est pas le principal. Les derniers mois ont empêchés des projets de se faire, instauré un doute immense chez la plupart d’entre-nous. »

« Cette situation a une influence sur ma vie et touche donc de fait aussi ma pratique artistique, mais plutôt par un effet global diffus, qui va se révéler, mais plus tard, sûrement. »

Si pour beaucoup d’américain.ne.s faire de la musique n’est que peu relié à l’aspect économique, les créateurs de musique suisses ont eu la preuve au-travers de la situation de la pandémie d’une grande précarité de notre profession. « Comme beaucoup de gens dans ce métier, je me protège en faisant un autre métier. »


Julien Mégroz, Défibrillation décongelée

Les réactions à la crise ont été – très logiquement – presque partout semblables: d’abord la frustration, la réaction aux arrêts forcés, puis la découverte d’autres espaces, physiques et temporels, qui nous ont mené.e.s à une profonde introspection, et à une grande remise en questions – en tous cas jusqu’à ce que les activités semblent recommencer – de la situation « d’avant ».

« Suis-je un créateur ou un gestionnaire de projets? »

Revenons alors à cet « avant «  par quelques remarques que beaucoup partagent:

« Dans un sens cela montre la fragilité d’un système. La musique est le parent pauvre des arts de la scène. Principalement car elle n’a su se professionnaliser à l’image du monde du théâtre et de la danse « .

« Cette crise met en exergue la manière « bout de ficelle » denvisager le métier de musicien en Suisse, on se démerde comme on peut pour gagner sa vie et avoir assez de temps pour créer. ».

« Cela a permis de mettre en lumière la précarité et les dysfonctionnements à lendroit des musiques de création. »

« Est-ce que ce mode de fonctionnement génère vraiment un travail de qualité ou ne fait-il qu’ajouter des ‘events’ en plus à la quantité de produit culturels environnants?

Qu’est-ce que j’ai vraiment à dire en tant qu’artiste? Est-ce que je veux être encore longtemps aussi dépendant d’un marché culturel et d’un soutien étatique ou privé?

Suis-je un créateur ou un gestionnaire de projets? « 


Laurent Estoppey, Always something there

Toutes les questions déjà en présence avant la crise sont cruciales. On observe cependant une effrayante différence des deux côtés de l’Atlantique. Là où les américain.e.s ont baissé les bras depuis longtemps sur d’éventuels revenus provenant de leurs activités artistiques (la plupart enseignent à plein temps et n’ont que très peu de temps à consacrer aux concerts ou ont des professions totalement autres « pour payer les factures », comme informaticiens, traducteurs, graphistes…), les suisses veulent croire à une valorisation de leur art. Mais: « On nous demande à nous d’être créatifs, de rebondir, de trouver des solution, alors qu’à mon sens le combat est politique. La question est: voulons-nous de réelles conditions de travail pour les artistes et les musiciens? »
Laurent Estoppey (1/2 )

Liens à des projets spécifiques réalisés durant le confinement:
Atomwrec Bob Parking Garage Bidness
Brice Catherin / Noisebringers
Jacques Demierre Decálogo Sonoro – 3° entrega
Nicolas Lira 72 seconds solos
Dragos Tara Lisières (avec entre autres Patricia Bosshard, Laurent Estoppey…)
Andrew Weathers Llano Estacado Monad Band
Association Insubordinations / Cyril Bondy, Jacques Demierre, Anouck Genthon…
ensemBle baBel Walking Venezia
Hyper-Duo (Julien Mégroz et Gilles Grimaître)
Article suggéré par Julien Mégroz

Les textes en italiques sont des citations de musicien.ne.s ayant participé au sondage:
Antonio Albanese, Aaron Bachelder, Cyril Bondi, Patricia Bosshard, Laurent Bruttin, Brice Catherin, Vattel Cherry, Jacques Demierre, Susan Fancher, Edmée Fleury, Antoine Francoise, Shawn Galvin, Anouck Genthon, James Gilmore, Gary Heidt, Jonas Kocher, Antoine Läng, Nicolas Lira, Julien Mégroz, David Meier, David Menestres, Luc Müller ,Raphaël Ortis, Robert Pence, Will Redman, Noëlle Reymond, Viva Sanchez, Dragos Tara, Vinz Vonlanthen, Andrew Weathers.

Un immense merci à tou.te.s!

Neo-Profiles: Laurent Estoppey, Association Amalthea, Julien Mégroz, Jonas KocherDragos Tara, Ensemble Babel, Jacques Demierre